Notre Histoire
Il y a 130 ans (et même un petit peu plus) que (désormais) l’unique chapellerie de Rodez a pignon sur rue à l’angle des places du Bourg et de l’Olmet. Record toutes catégories sur le piton ! à telle enseigne que l’office de tourisme, par la voix de Jean-Sylvain Savignoni, organise régulièrement dans cette vénérable boutique des visites et cours d’histoire.
Bien évidemment, le commerce a évolué depuis que M. Cablat l’a ouvert en 1884. Il est loin le temps où une douzaine d’ouvriers élaboraient à l’étage chapeaux et autres bicornes et celui (jusqu’au début des années «80») où «Marinette» confectionnait sur commande des képis pour les pompiers, gendarmes et autres personnels des haras ou musiciens de la Diane rouergate.
Un mobilier de 1910
Aujourd’hui, après que Raymond Ferréol, un petit-cousin de la famille Cablat, a orchestré l’affaire soixante-quatre ans durant, ils ne sont plus que deux, au milieu d’un mobilier datant de 1910, à se consacrer à la seule vente : le fils, éric, et la fille de ce dernier, la charmante Charlotte. Et à considérer les clients qui, en ce jour venteux et froid, défilaient sur un sol datant de 1930, ils n’ont pas trop le temps de s’appesantir sur ce mythique passé. C’est que dorénavant, outre sa position de monopole sur le grand Rodez (1), la chapellerie Ferréol, à l’aune de son large éventail de choix et de qualité d’offre, jouit d’une flatteuse réputation dans toute la région.
85 fournisseurs différents !
«Vous ne trouverez chez nous que des articles venant d’Allemagne, de Belgique, d’Italie et, bien sûr, de France», se targue le volubile Éric Ferréol. Ces pièces de qualité, elles proviennent de pas moins de quatre-vingt-cinq fournisseurs différents. Qui en couvre-chefs sous toutes leurs formes. Qui en parapluies, en foulards, en ponchos, en gants, en écharpes, etc. Il est donc bel et bien révolu le temps où on ne proposait là que des galurins et autres bonnets, casquettes, canotiers ou suroîts.
Cette diversification, Éric Ferréol l’a développée depuis son arrivée aux affaires en 1998. «Elle était nécessaire car, même si aujourd’hui on perçoit un retour vers tout ce qui se met sur la tête, elle est finie l’époque où porter quelque chose sur la tête confinait presque à une obligation… De nos jours, on ne se coiffe d’une toque ou d’un panama que pour se protéger du froid et de la chaleur».
Chapeaux de Caussade, bérets basques traditionnels du dernier fabricant implanté à Oloron-Sainte-Marie, vraies écharpes des Pyrénées, gants de chez Georges Morand à Saint-Junien, ponchos fabriqués en Haute-Loire, foulards Pier Olivier de Lyon, parapluie de chez Sauvagnat à Aurillac et bérets en polaire de chez Vyc création à Sévérac-le-Château : le savoir-faire français est à l’honneur à la chapellerie Ferréol. «Cette offre variée est indispensable pour répondre et satisfaire aux demandes des clients jeunes et moins jeunes». Mais elle exige également des conseils de professionnels pour guider et répondre aux questions et attentes des fidèles Aveyronnais, Lozériens, Tarnais, Toulousains, Aveyronnais de Paris ou touristes de passage.
Qualité, accueil, choix, conseils, guidage : là résident assurément les secrets de la recette qui, depuis cent trente ans, fait la réussite de cette ô combien attachante maison. Chapeau !